Un vœu, 14 points, et beaucoup de « réflexion ».… Compte rendu du CSA du 5/​1/​23

Compte rendu du CSA du 5 janvier 2023

Bonnes nouvelles ! M. le recteur est content : les personnels se sont déplacés pour voter ! Pourtant, toutes les organisations syndicales dénoncent dans leurs déclarations liminaires les dysfonctionnement liés au scrutin électronique, qui ont entravé les votes et limité la participation.

Autre sujet de satisfaction : la stabilité dans la représentation syndicale.

Meilleur vœu !: M. le recteur « formule un vœu, que le CSA ne soit  pas le lieu de discours juxtaposés mais une instance de réflexion ».

Nouveauté : M. le recteur ne répond d'habitude pas aux déclarations liminaires, et là, pour la première fois et parce que « d'habitude il y a un ordre du jour », il va « répondre sur 14 points successifs ». L’étude du règlement intérieur provisoire à l’ordre du jour attendra pour cette « instance de réflexion ».

  •  Organisation des élections : M. le recteur s’« associe à [une OS] pour féliciter nos agents sur l'organisation des élections. Merci.
  • Des suppressions de postes ? :« en février 2018, le budget de l'académie était de 4 milliards. 5 ans plus tard, il est de 5,3 milliards. C’est une augmentation de 700 millions d'euros, soit le budget de certaines petites académies ». Cette augmentation n’est pas liée à une hausse démographique : il y a une augmentation du nombre de postes et de rémunération. Il n’y a presque pas eu de victimes de cartes scolaires dans le 2nd degré, même si des postes ont été supprimés : « Un effort a été fait sur l'humain ».
  • Une crise du recrutement ? Les syndicats ont la mémoire courte : Cette crise a existé dans les années 60 et 80. On avait alors eu recours aux instituteurs suppléants. Les syndicats dénonçaient le recrutement des contractuels comme variables d'ajustement. Or, aujourd’hui, le rectorat prévoit de les embaucher, et les syndicats ne sont toujours pas contents ! Et si on regarde le bilan social, il n’y a pas eu d’augmentation de démissions.
  • Budget de l'éducation nationale : « j'ai entendu des choses surprenantes, heureusement qu'il n'y a personne de Bercy pour nous écouter ». Le budget a augmenté de 6,3% , c’est sans équivalent depuis les 50 dernières années. La baisse des effectifs est importante dans le 1er degré des 93 et 77. « Le P/E va augmenter de façon spectaculaire, vous allez voir ».
  • Collège : M. le recteur a « eu mal ». Comment fait-on pour résorber les écarts entre les élèves qui réussissent le mieux et le moins bien ? En maths, les résultats de l’académie sont au dessus d'académies qui ont des IPS bien supérieur au nôtre (Rouen), sauf en 6ème, où on est avant-dernier (devant l’académie d’Amiens).
  • Manque d'infirmière : M. le recteur « ne sai[t] pas recruter des infirmières ». Il y a une politique de logement offensive de la part des hôpitaux qui propose des logements pour son personnel, il ne veut « pas qu'on perde des personnels à cause de cela. La médecine scolaire est un désert médical ».
  • Personnels de direction : M. le recteur « a été perplexe. Qu'on puisse, au nom de l'article 40 qu'on dépose, demander de déplacer un chef, on est dans l'arbitraire le plus total ». M. le recteur défendra les personnels de direction, « qu'on insulte sous mes fenêtres ». On ne choisit pas avec qui on travaille…. Il faut apprendre à travailler avec tout le monde.
  • Répression syndicale : M. le recteur « ne pense pas être un apôtre de la répression syndicale. Nous avions des éléments extrêmement concordants amenant aux décisions prises, qui n'ont pas été des sanctions disciplinaires ». « Les mutations dans l’intérêt du services se comptent sur les doigts de la main ».
  • Bac pro : « Il y a un gap entre ceux qui rentrent et ceux qui sortent , une inadéquation de nos formations par rapport aux besoins de l'emploi ». M. le recteur déplore la « pression terrible » sur les filières tertiaires, alors qu'il reste des places dans les métiers du secondaire. En plus c’est bien payé. C’est à n’y rien comprendre.
  • AESH : M. le recteur est « totalement d'accord sur le fait qu'on n’est pas parfait, il y aura des annonces ministérielles sur ce sujet dans les mois à venir ».
  • Audiences : Le rectorat ne refuse pas les audiences, il y en a eu un nombre considérable l'année dernière. Ce qui ne peut pas se faire c'est une manifestation avec audience immédiate. « On n'est pas là dans notre bureau à attendre que des gens viennent au guichet. Chaque demande d'audience est enregistrée et on propose une date ».
  • Coupures d'électricité : « ni vous ni moi ne sommes des spécialistes de l'électricité et de l'énergie ». L’État doit organiser les coupures pour éviter que le système ne lâche. Les personnels sont prévenus 3 jours avant, et la confirmation arrive la veille à 17h. La menace de coupure semble s'éloigner en raison de la hausse des températures et du redémarrage d'un certain nombre de centrales nucléaires.
  • Piscines : il y a un manque de bassins dans le 93 ; un plan piscines est lancé, qui mettra des années à se concrétiser.

. Et l’ordre du jour ? Les organisations syndicales ont reçu un règlement intérieur provisoire, dans l’attente de la tenue d’un groupe de travail qui validera un règlement intérieur toujours provisoire, en attendant le modèle de la direction générale de la fonction publique et la réunion de la formation spécialisée (ex-CHSCT-A). « Si vous voulez prendre le temps, j'ai pas de religion là dessus ».