Les bahuts refusent massivement le PACTE !

Alors qu'aucun cadre réglementaire n'est encore publié, les directions d'établissements commencent à présenter le PACTE en cette fin d'année afin de mettre la pression sur les collègues pour accepter et signer le PACTE pour la rentrée.

Pour SUD éducation, le projet de Pacte est inacceptable :

il renforce les inégalités hommes/femmes et valides/personnes handicapées : les hommes dits valides sont plus à mêmes de prendre en charge des missions supplémentaires

il allonge le temps de travail, alors même que les études montrent que les enseignant·es en France travaillent déjà plus de 43h par semaine

il donne un pouvoir démesuré à la hiérarchie, chef·fes d’étalissement et IEN, mais aussi aux directions d’école

il entérine les suppressions de postes de remplaçant·es

Il faut refuser le Pacte et sa logique !

SUD éducation 93 rappelle que le Pacte ne peut être imposé à aucun personnel et se tiendra à disposition des personnels pour argumenter, mobiliser et défendre les collègues qui subiraient des pressions.

Retrouvez en bas de cet article, les motions de 4 bahuts:

- Lycée Blaise Cendrars de Sevran

-Collège Jacques Jorissen de Drancy

-Collège Robespierre d’Épinay-sur-Seine

-Lycée Gustave Eiffel de Gagny

Et une motion de l'AG Education de la ville d'Aubervilliers.

Ci-dessous, deux modèles de motion ou de courrier à faire signer collectivement dans les établissements et écoles!

  • MOTION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Monsieur / Madame le/la principal·e / proviseur·e, 

Nous soussigné·es, professeur·es, CPE, PsyEN au collège / lycée / Nous soussigné·es, professeur·es des écoles …........ à …............ tenons à vous informer que nous ne signerons pas le pacte enseignant·es/CPE/PsyEN

– parce que nous refusons le travail supplémentaire contraint pour augmenter nos rémunérations notoirement insuffisantes, nous exigeons une revalorisation sans contreparties après des années de perte de pouvoir d’achat qui pèsent lourdement sur notre quotidien et sur l’attractivité de nos métiers.

– Parce que nous refusons un alourdissement de notre charge de travail alors que notre travail actuel dépasse déjà majoritairement les 43 heures hebdomadaires selon les propres données du ministère.

– Parce que, fondamentalement attaché·es à notre statut, nous refusons d’entrer dans une logique contractuelle incompatible avec l’autonomie professionnelle nécessaire à la réalisation de nos missions au service des usagers. Le pacte organise une forme de service d’astreinte qui va considérablement contraindre l’exercice de notre métier au quotidien.

– Parce que nous rejetons le chantage qui consiste à conditionner à la signature du pacte, la mise en place de projets, la possibilité d'aider et d'accompagner nos élèves voire d’obtenir des demi-groupes.

– Parce que les remplacements au débotté imposés par le pacte relèvent d’une tromperie dont nous refusons d’être les complices : faire croire aux parents et à l’opinion publique qu’un cours peut s’improviser, et que les enseignant·es sont interchangeables du jour au lendemain et qu’ainsi les carences de recrutement seraient comblées.

– Parce que le pacte est l’outil de réformes contestées dans les écoles, en collège, en LGT, en LP, sur l’orientation ou le SNU qui sont à l’opposé de notre ambition de faire réussir toutes et tous les élèves

Fondamentalement, le pacte va à l'encontre de ce qui fait la valeur de notre métier : un enseignement de qualité, fondé sur des progressions réfléchies et sur la construction d'une relation pédagogique ambitieuse dans un collectif de travail solidaire.

Nous exigeons une réelle revalorisation salariale, une amélioration de nos conditions de travail, et globalement plus de personnels qualifiés dans nos établissements auprès des élèves avec une programmation des recrutements de personnels enseignant·es, de vie scolaire, d’orientation, de personnels médico-sociaux.

Soyez assuré-e, Madame/Monsieur le/la principal-e, le/la proviseur-e, Madame, Monsieur l'IEN de notre attachement au service public d’Education.

  • MOTION DU CONSEIL DES MAITRES·SES

Le conseil des maîtresses et des maîtres de l’école réuni le exprime son refus du PACTE.

Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, le PACTE va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels, à une aggravation des inégalités femmes/hommes et à une mise en concurrence des écoles.

Le fonctionnement des écoles va être considérablement dégradé, en imposant aux chargé.es de direction le rôle de transmettre le nom des collègues pour ces missions supplémentaires, en mettant en concurrence les collègues et créant inévitablement des tensions dans les équipes.

Le PACTE représente une activité professionnelle supplémentaire pour une prime qui ne sera pas prise en compte dans le calcul de la retraite.

L’École publique a besoin d’enseignants titulaires avec une réelle augmentation de salaire par la revalorisation du point d’indice.

Deux années de travail supplémentaires nous ont été brutalement imposées.

Nous refusons ce PACTE qui obligerait à travailler plus pour gagner plus, alors que notre charge de travail hebdomadaire actuelle est déjà une des plus lourdes d’Europe, et que notre salaire en est comparativement l’un des plus faibles.