Rassemblement du 20 septembre devant le rectorat de Créteil

Sureffectifs, postes non pourvus, personnels non remplacés : STOP !
Bilan du rassemblement et de l’audience

Après 20 jours d’une rentrée chaotique et autant de jours de silence assourdissant du rectorat, à l’appel de l’intersyndicale académique SUD, SNES,Snep -FSU, CGT éduc’action et du SnFOlc des collègues de toute l’académie ont une fois de plus exprimé leur colère dans un rassemblement dynamique et déterminé devant le rectorat, mardi 20 septembre 2022.

Contrairement à ce que veut bien faire croire le ministère, les conditions de rentrée sont inacceptables, dans le 1 er  comme dans le 2 nd  degré : les classes en sureffectifs explosent – on compte jusqu’à 36 élèves dans de nombreuses classes de STMG, des limitations d’effectifs sautent – les seuils même en collège REP+ sont souvent dépassés.

Le manque de personnel médico-social est criant, d’innombrables postes d’enseignant·es de CPE, d’AESH, d’infirmièr·es , d’assistant·es sociaux·ales ne sont toujours pas pourvus 3 semaines après la rentrée ! Des centaines d’élèves sont toujours sans affectation en lycée pro surtout dans le 93. Malgré les journées de grève, les courriers au recteur, aux directrices et directeurs d’académie, les établissements peinent à obtenir une audience.

Le service public d’éducation n'a plus les moyens d’assurer ses missions selon les principes d’égalité et de continuité. C’est ce que la délégation intersyndicale a rappelé lors de l’audience avec le directeur de cabinet du recteur et le secrétaire général du rectorat.

Ceux-ci se félicitent au contraire d’une meilleure rentrée qu’en 2021 ! Ils sont passés de plus de 80% d’établissements avec des postes non pourvus à 60 %…(en 3 semaines !) Sur la question de la vacance de postes, le recrutement de contractuel·les se poursuit. Aucune explication sur la lenteur d’affectation des T.Z.R alors que les postes non pourvus étaient si nombreux !

Il se targuent d’avoir recrutés la quasi-totalité de leur « vivier » de non titulaires des deux années précédentes, 500 non titulaires non réemployé·es constituant, encore pour eux, une réserve.

Ils sont résignés face à l’absence d'infirmier·es et de médecin·es scolaires, d'assistant·es sociaux·ales volontaires, sans se poser la question de savoir si la faiblesse des salaires et les conditions de travail sur plusieurs établissements ou écoles n’expliquent pas ce « manque de ressources ».

Face à la mobilisation des AESH sur le 94, ils ont enfin mis en place un Groupe de Travail et de réflexion sur le temps de travail avec les Organisations syndicales. Il s’agit pour le rectorat de proposer des temps pleins avec le concours des collectivités territoriales. Pourquoi faire simple et offrir des temps-pleins quand on peut faire compliqué et tout précariser ?

Un discours cynique validant un fonctionnement dégradé de l’éducation que nous, collègues mobilisé·es, n’acceptons pas. Il a fallu revenir à la charge plusieurs fois pou qu’on nous assure que tous les établissements ayant demandé audience seraient reçus notamment les lycées Louise Michel de Bobigny et Théodore Monod d’Ivry-sur- Seine, représentés dans le rassemblement.

Il faut maintenant satisfaire les revendications !

Dans ce contexte d’urgence, SUD éducation 93 appelle de nouveau à un recrutement massif de personnels, à la titularisation immédiate d'agent·es contractuel·les, à la création de classes nécessaires et à l’amélioration de nos salaires et de nos conditions de travail !

Poursuivons la mobilisation dans la rue : soyons tou·tes en grève le jeudi 29 septembre prochain !