Jeudi 2 novembre : Rassemblement pour un cessez-​le-​feu immédiat – Halte au massacre à Gaza !

Quand

2 novembre 2023 
18h30 – 20h30 

Communiqué de Solidaires

Silence, on mas­sacre à Gaza – Ne cédons pas à la ten­ta­tive de L’État fran­çais de faire taire la solidarité

Alors que Gaza subit les frappes de l’ar­mée israé­lienne depuis plu­sieurs jours et se trouve sous un déluge de bombes depuis 24h, cou­pée de tout, par­tout en France, les pré­fec­tures inter­disent des mani­fes­ta­tions, entrai­nant de graves atteintes à nos liber­tés publiques. Tandis que plu­sieurs tri­bu­naux ont sus­pen­dus les arrê­tés d’in­ter­dic­tion (Clermont-​Ferrand, Annecy, Montpellier), à Paris, le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif vient de confir­mer l’in­ter­dic­tion du pré­fet de police de Paris.

La situa­tion en Palestine est catas­tro­phique, les décomptes macabres font état de plus de 7000 per­sonnes tuées. Selon l’ONU, plus de 45% des habi­ta­tions de la bande de Gaza ont été tou­chées, 1.4 mil­lions de gazaoui•es ont été déplacé•es ces der­nières semaines et de nom­breuses per­sonnes seraient encore sous les décombres ; sans comp­ter les consé­quences du siège imposé avec les pri­va­tions d’a­li­men­ta­tion, d’eau et d’élec­tri­cité. Selon Michel Warschawski, mili­tant israé­lien de la paix « Israël a dépassé les crimes de guerre, nous sommes face à un crime contre l’hu­ma­nité à Gaza ».Partout dans le monde des évè­ne­ments de rue ont lieu en réac­tion aux mas­sacres per­pé­trés sur la Bande de Gaza et en soli­da­rité avec le peuple pales­ti­nien. Mais le gou­ver­ne­ment fran­çais, via les Préfectures, tente de faire taire l’en­semble du mou­ve­ment de soli­da­rité avec les Palestinien·nes. La colère et l’in­di­gna­tion montent.L’annonce du pré­fet Nunez sur BFM-​TV le 26 octobre de l’in­ter­dic­tion de la mani­fes­ta­tion pari­sienne a été une nou­velle attaque contre la liberté d’ex­pres­sion. Ses pro­pos sur les orga­ni­sa­tions dépo­santes dis­qua­li­fie de fait l’en­semble des voix qui s’é­lèvent pour la défense des droits des palestinien·nes, Nos orga­ni­sa­tions ont déposé un référé-​liberté pour deman­der à ce que notre droit à mani­fes­ter soit res­pec­tée. Mais le Tribunal admi­nis­tra­tif a confirmé l’in­ter­dic­tion. Le ras­sem­ble­ment de dimanche der­nier a pour­tant per­mis à plus de 20 000 per­sonnes de se retrou­ver sur une base large et uni­taire sans qu’au­cun inci­dent n’ait eu lieu.

L’Union syn­di­cale Solidaire dénonce cette atteinte à nos liber­tés fon­da­men­tales de mani­fes­ter et d’ex­pri­mer notre soli­da­rité au peuple palestinien.

Malgré la répres­sion et les atteintes à la liberté de mani­fes­ter et d’expression en France, nous n’allons pas céder et nous conti­nue­rons à dénon­cer les effets de la colo­ni­sa­tion, de l’occupation et de l’apartheid que subit le peuple pales­ti­nien. Tout comme nous conti­nue­rons de dénon­cer et de condam­ner tous les actes anti­sé­mites qui se sont mul­ti­pliés en France ces der­niers jours. Dans les pro­chains jours, nous appel­le­rons , dans les cadres uni­taires, à nous ras­sem­bler, mani­fes­ter, par­ti­ci­per à des mee­tings. Nous mani­fes­te­rons notre sou­tien au peuple pales­ti­nien qui subit un net­toyage eth­nique, comme l’é­crivent aussi bien nos cama­rades des orga­ni­sa­tions syn­di­cales par­te­naires sur place, que l’ONU.

L’Union syn­di­cale Solidaires joint sa voix à celles et ceux qui appellent à un cessez-​le-​feu immé­diat, à la libé­ra­tion des otages et des prisonnier-​es et à l’application du droit inter­na­tio­nal, condi­tion indis­pen­sable pour qu’une paix juste et durable soit possible.