Contractuel·les du premier degré non renouvelé·es : un mensonge de plus du Rectorat !

Alors que fleurissent les job dating dans l’éducation nationale, témoin d’un malaise de la profession et de la difficulté à rendre le métier attirant mais aussi témoin d’une volonté institutionnelle de multiplier l’embauche de personnels précaires et corvéables à merci,

Alors que l’institution, lors d’un GT (groupe de travail) académique sur le nouveau cadre de gestion des contractuel·les la semaine dernière, promettait aux organisations syndicales présentes le renouvellement de l’ensemble des contractuel·les du premier degré sur le 93 soit 750 contractuel·les,

Nous apprenons jour après jour que beaucoup de collègues contractuel.les du premier degré ne sont pas renouvelé·es, dont certain.es à deux doigts de leur CDIsation. Une politique donc mensongère de l’institution qui met à la porte celles et ceux qui se sont accroché·es pendant la période du Covid pour fournir une éducation de qualité malgré le manque de moyens. Une politique de surcroît sexiste et raciste car elle touche en premier lieu les plus précaires de nos collègues souvent des femmes, mères, isolées, racisées.

Dans les lettres de non renouvellement de la DSDEN, le motif invoqué est « votre manière de servir et votre engagement ne se sont pas révélés conformes aux attentes de la mission confiée » , motif qui reste très abstrait et lacunaire. Cette phrase est en effet recopiée sur chaque lettre de non renouvellement laissant sous entendre une forme d’incompétence des collègues pourtant reconnus au sein de leurs équipes pédagogiques. Dans ce courrier, il est spécifié que pour avoir des précisions, iels doivent s’adresser directement à leur IEN.

C’est donc aux collègues d’aller chercher par elles.eux-mêmes leur motif de non renouvellement. Cela confirme donc ce que les syndicats du 93, présents lors du GT, ont pointé sur l’opacité totale de la DSDEN du 93. Les PE contractuel·les n’ont actuellement aucun regard sur les avis formulés par leur hiérarchie. Des non renouvellements donc arbitraires et autoritaires qui préfigurent les réformes à venir, où l’institution n’aurait même plus besoin de justifier les mises à la porte et les modifications d’équipe.

Par ailleurs, la non CDIsation et la non pérennisation des équipes, traduit la volonté de faire courber l’échine et de faire taire toute critique sur les gestions autoritaires et brinquebalantes qui ont cours dans les établissements scolaires.

Nous dénonçons une politique répressive et inhumaine qui vise nos collègues les plus précaires !

Nous dénonçons une politique mensongère de l’institution qui fait croire qu’elle garde l’ensemble des contractuel·les.

Nous réclamons le réemploi immédiat de tout·e·s les collègues ainsi que leur CDIsation.