En pleine explosion du nombre de cas de covid-19 en France, Jean-Michel Blanquer continue dans le mépris et le mensonge. Le gouvernement continue de prendre des mesures autoritaires et qui n’auront sans doute qu’un effet mineur sur la circulation du virus, quand elles ne relèvent pas carrément de la dystopie. Les établissements scolaires et universitaires n’ont quant à eux fait l’objet d’aucune réelle mesure, et continuent de souffrir d’une politique ultra-libérale qui saccage les services publics essentiels : santé, justice, éducation.
Le ministre Blanquer poursuit dans sa rhétorique odieuse : il prétend « sanctuariser » l’éducation mais c’est bien lui qui en accélère le délitement ! Il ose dire que tous les moyens de recrutement seront débloqués, quand tous les jours, dans nos établissements, nous sommes confronté·es aux postes non pourvus, aux personnels non remplacé·es et à la diminution des moyens à marche forcée. Jean-Michel Blanquer insulte les personnels en parlant d’absentéisme, quand pourtant ce sont ses services qui fuient la réalité du terrain, refusent les audiences, sanctionnent les contestations.
Aucune mesure concrète n’a été prise. Il ne suffit pas de claironner que les écoles restent ouvertes, il faut assurer des conditions sanitaires optimales pour leur ouverture. Pourtant, ce ne sont pas les exemples étrangers qui manquent : ainsi de l’Italie qui dotera élèves et personnels de masques FFP2, dès la reprise.
Nos revendications depuis le début de la crise ont été ignorées et étouffées. Ce ne sont pas des bandelettes de tissu et un protocole insuffisant qui endigueront la circulation du virus. Avec l’apparition du variant Omicron, les jeunes sont davantage touchés, en particulier les moins de 30 ans : les chiffres des contaminations et admissions à l’hôpital dans ces catégories d’âge battent les records des « vagues » précédentes ! Ce n’est pas boire assis·e qui y changera quoi que ce soit, quand élèves et personnels s’entassent dans des locaux vétustes. Si l’on s’en fie au taux d’incidence actuel, un rassemblement de 30 personnes en Seine-Saint-Denis a 71% de risques de comporter au moins une personne positive au covid-19 !
Dans le département le plus pauvre de France continentale, qui subit plus encore qu’une crise sanitaire et sociale d’ampleur, la DSDEN, le Rectorat et le Ministère sont coupables d’aggraver la situation, en niant toute forme de dialogue, de concertation, de transparence.
Il est urgent de mettre en place une vraie politique sanitaire dans les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis !
Sud Éducation 93 appelle tou·tes les personnels à se mobiliser dès le début de cette semaine. En se réunissant en AG et en votant motions, grèves, courriers et tout moyen nécessaire, nous exigerons des mesures sanitaires à la hauteur de l’urgence, et notamment :
- Des masques FFP2 gratuits pour tou·tes les personnels et les élèves ;
- Des dotations systématiques en capteurs de CO2, sans prélever les budgets des établissements ;
- Des moyens et embauches immédiates pour mettre en place des dédoublements partout où cela sera nécessaire ;
- Des aménagements des programmes, en particulier pour les classes à examens ;
- Des consultations des étudiant·es et enseignant·es sur la tenue des partiels.
Sud Éducation 93 soutiendra tou·tes les personnels qui se mobiliseront face au déni du ministère et à l’absence de réponse satisfaisante de leur hiérarchie.