Stage fédéral « Évaluation des élèves : quelles pratiques émancipatrices ? » 11 et 12 mai 2017 à Paris

L’évaluation est à destination de l’élève (pour qu’il sache où il en est et prenne conscience de ses progrès), des enseignant-e-s (pour mesurer ce qui est
acquis chez chacun-e, évaluer et adapter ses propres pratiques), des parents d’élèves (qui ont socialement un droit de regard sur la scolarité de leurs enfants), de l’institution scolaire (pour le tri des élèves et pour l’évaluation de l’efficacité du système scolaire lui-même ou de certaines de ses parties).
Lesquelles de ces fonctions ou destinataires de l’évaluation sont légitimes ou illégitimes à nos yeux ? Comment penser/articuler/désarticuler ces différentes fonctions ou destinations de l’évaluation ?
Peut-on, au nom du refus du classement et de l’évaluation sommative, s’affranchir de toute modalité d’objectivation des acquis des élèves ? Ne risque-t-on pas alors de passer à côté de réussites ou de difficultés particulières que nos préjugés ou des stratégies de dissimulation mises en œuvre par les élèves risqueraient de nous masquer ? Et si cette objectivation est nécessaire, comment penser une évaluation objectivée qui ne soit pas hiérarchisante ?
Dans le cadre actuel où, au bout du compte, il s’agira de trier les élèves, quelles sont les revendications syndicales intermédiaires que nous pouvons porter ? Quelles sont les pratiques que nous pouvons mettre en œuvre ? Toutes les tentatives d’adoucir l’évaluation des élèves ne sont-elles pas de fait des manières de retarder ou pire de dissimuler les fonctions d’orientation et de classement de l’évaluation ? Quelles sont les pratiques subversives qu’il est possible en toute lucidité de mettre œuvre, à quelles conditions, avec quels risques ? Y a-t-il des revendications collectives qui permettraient de les favoriser ?
Et, si on évalue, que faut-il évaluer ? Des savoirs, des compétences ? Et par rapport à quoi ?
L’idée d’un socle commun pour l’ensemble de la scolarité obligatoire est-elle à combattre par principe ? Peut-on dire du socle commun actuel la même chose que ce nous disions du précédent ? Ne peut-on pas considérer que la fonction des programmes est justement de hiérarchiser les élèves selon la maîtrise plus ou moins grande qu’ils en ont ?

Toutes ces questions seront abordées lors de moments de plénière et d’ateliers.

Dates et lieu
Les 11 et 12 mai 2017 à Paris.

Ouverture
Ce stage est ouvert aux adhérent.e.s et non-adhérent.e.s

Déroulement du stage


Jour 1
Matin
Plénière : introduction historique et enjeux de l’évaluation des élèves
Ateliers : retours de pratiques et questionnements et première étape de formalisation
Plénière : Retour sur les ateliers et grandes questions soulevée
Après-midi
Ateliers :
- Mettre 20/20 à tout le monde
- Pour une école qui dénote
- Arbres de connaissance
- Ceintures
- Les brevets (autoévaluation)
- Journal des apprentissages / cahiers de progrès
- Évaluation qualitative en maternelle
- l’évaluation par contrat de confiance
- Atelier Mons-en-Bareul
Plénière : Où en est la recherche ? & Lutter contre les inégalités

Jour 2
Matin
Accueil : présentation des ateliers
Ateliers :
Construction de revendications en ateliers :
- Les compétences
- le BAC et le contrôle continu
- La notation
- Autres ?
Plénière : Débats et explicitation des enjeux/dissensus
Après-midi
Plénière : Poursuite des débats et explicitation des enjeux/dissensus
Plénière : Bilan du stage et perspectives