Cher·es collègues d'Aubervilliers
Après une rentrée catastrophique illustrée par le manque de professeurs titulaires, le manque de remplaçant·es, le manque d'Aesh pour les élèves en difficulté, la perte du pouvoir d'achat, les annonces de prime au mérite, voilà que nous apprenons que nous devons travailler jusqu'à 64 ans voir plus pour certains d'entre nous.Et s'ajoutent à cela des annonces qui présagent une dégradation supplémentaire de nos conditions de travail sur la ville.
Réorganisation d'Aubervilliers
Suite au départ en retraites des deux IEN de la ville, la DSDEN a décidé de rassembler toutes les écoles de la ville sur une seule circonscription et d’en envoyer plusieurs sur la circonscription de Saint Denis 2, ainsi que deux postes RASED sachant qu’à cela s’ajoute la suppression de deux autres postes RASED sur la ville. Vendredi dernier, 7 écoles de la ville concernées par ce déplacement étaient en grève et ont manifesté devant la DSDEN. Cette réorganisation désastreuse aura des conséquences sur tous les établissements de la ville. Car en effet, il faudra réorganiser et augmenter les interventions des psychologues scolaires, des maîtres E et G, ce qui leur laissera encore moins de temps de prise en charge.
Evaluations d'écoles
Elles concernent toutes et tous car elles ont vocation à se généraliser. On demande aux équipes pédagogiques de s'auto-évaluer et d'accepter que des IEN, des parents d'élèves, et autres personnes interviennent dans les écoles et donnent leur avis sur le fonctionnement de nos établissements. Les expériences de certains collègues d’autres villes qui ont accepté ces évaluations, montrent qu’il s’agit d’un processus chronophage qui ne peut reposer seulement sur les 108 heures tel que l'affirme le Dasen. La plupart des écoles qui sont concernés par cette première sessions d’évaluations ont collectivement refusé d'y participer et beaucoup d'entre elles ont reçu un courrier de l'inspectrice stipulant que le refus devrait être individuel.
Nous affirmons qu’il ne faut pas répondre individuellement à cette injonction.
En réponse à ce courrier les organisations syndicales CGT éducation, Snudi-FO et SUD éducation demandent une audience afin de porter la parole des collègues et de leur refus.
Nous pourrons aussi discuter :
Des conditions de travail des Aesh : sans statut et sans véritable salaires, elles et ils doivent travailler dans des conditions de plus en plus dégradées avec des heures et des heures de notifications non pourvues, la mutualisation pour cacher la carence.
Des pannes de chauffage en pagaille, du petit bois en guise de sparadrap et que dire des coupures électriques après les protocoles Ibiza !
Des appréciations de carrière « «harmonisées » en toute opacité à la DSDEN dans un salon feutré, avec un petit café ( exagération, mais réalité de l’aveu, à peine justifié en CAPD)...
Informons-nous ! Discutons ! Mobilisons-nous ! Pour faire respecter nos droits au quotidien. Et aussi, celui fondamental, de bénéficier d’une retraite méritée avant la mort !
