Rencontre bilatérale du mardi 14 décembre entre la direction des ressources humaines du rectorat et SUD éducation : notre compte-rendu
Situation du collège République (Bobigny-93)
En introduction, SUD éducation a pointé la situation au collège République. Suite à l’agression d’un collègue, aucun conseil de discipline n’est convoqué et le droit de retrait a été refusé. Un mouvement de grève est en cours. Sur ce premier point, on nous répond que la DSDEN est saisie de la situation sans plus de données.
« On note la gravité de la situation mais ce qui est grave ce sont vos propos, vous ne pouvez pas dire que la DSDEN « couvre » les agissements de la direction. »
Questionnement sur l’utilité des bilatérales
Lors d’une précédente bilatérale (avec le secrétaire général du rectorat) SUD avait posé plusieurs questions. Invariablement la réponse est la même : « je ne peux pas vous répondre mais je note et je reviens vers vous ». Pour celles-ci nous avions transmis en amont nos questions et elles sont restées sans réponse. Cela pose pour nous l’utilité de ces rencontres. Pour Mme Laugier, les bilatérales permettent d’avoir des sujets globaux. Les situations individuelles sont à traiter avec les services.
Situation des contractuel.les et difficultés à joindre le rectorat :
Pour SUD éducation, il est inadmissible que des milliers de lettres de non-renouvellement soient envoyées chaque année alors même qu’en septembre de très nombreux postes restent vacants et trop souvent jusqu’en octobre. De mêmes, les difficultés récurrentes à joindre les services du rectorat sont facteurs de stress inutiles et compliquent la résolution de problèmes qui ne sont pas du ressort des personnels (par exemple lorsque des heures supplémentaires ne sont pas payées car pas saisie par le CE).
Mme Laugier refuse le terme de « plan de licenciement » annuel des contractuel.les mais admet qu’il faut trouver un moyen de ne pas stresser les personnels à chaque mois de juin. Il nous est demandé de faire des demandes d’audience avec des tableaux de situations individuelles.
En conséquence, SUD éducation fera remonter les nombreuses situations de collègues qui nous ont contacté selon les modalités indiquées. Nous sommes déterminés à obtenir des réponses pour ces collègues !
Questions sur les non-remplacements
La question des non-remplacements est brûlante dans l’académie. Alors qu’il n’était pas rare de voir des absences prévisibles (par exemple des congés maternité) non-remplacés, la situation de la crise COVID voire parfois la non-affectation de collègues sur certains postes jusqu’en décembre (!!) aggravent une situation déjà tendue et le nombre d’heures perdues par les élèves augmente de manière vertigineuse.
A cela on nous dit que « on a des remplacements disponibles mais ils ne sont pas sur les endroits dans lesquels on a la main d’œuvre. Si nous dézonons, les organisations syndicales vont nous le reprocher et s’y opposer (pour exemple, 5 contractuel.les ont refusé d’affilée d’arriver à Pantin). Nous faisons beaucoup d’efforts sur ce point et les congés maternité sont notre priorités ». Force est de constater que cela ne suffit pas !
Question de la revalorisation des personnels IATOSS
Suite au Grenelle de l’Éducation, une revalorisation des personnels administratifs a été actée mais engendre une grande inégalité entre les catégories de personnels. A la question « est-il prévu une autre revalorisation ? les réponses sont peu précises « nous n‘avons pas la main sur la grille indiciaire, il est prévu que l’on vous reçoive mais nous attendons les retours du Grenelle ».
Situation sanitaire
Sur cet aspect on nous répond que le point est fait régulièrement et les informations sont transmises aux chef.fes d’établissement.
Question sur les demandes d’audience
Nous terminons notre intervention en insistant sur le fait qu’il est très difficile pour les équipes d’obtenir des audiences d’établissement malgré des situations parfois extrêmement préoccupantes. Nous demandons à de très nombreuses reprises quel est le protocole mais aucune réponse ne nous est fournie, Mme Laugier estimant que ses équipes doivent plutôt traiter les sujets que de recevoir les équipes. Alors que le cahier des charges du nouveau rectorat comprend cyniquement un "espace pour accueillir les manifestations", recevoir les personnels qui se déplacent jusqu’au rectorat ne semble pas être à l’ordre du jour.
Cette réponse ne peut être entendue et nous continuerons à appuyer les équipes d’établissement mobilisées pour qu’elles obtiennent ces rencontres.