Pic de pollution : à quand des mesures pour arrêter de sacrifier la santé de la population de Seine-Saint-Denis ?

Depuis quelques jours nous savons que la dernière semaine de juin sera un épisode caniculaire. Chaque année la canicule associée aux fortes émissions émissions automobiles et industrielles provoque un « pic de pollution » extrêmement dangereux pour la santé de tou-te-s et en particulier des populations les plus précaires qui vivent sur des territoires qui sont par ailleurs les plus pollués.

La Seine-Saint-Denis fait partie des départements les plus pollués de France en raison d’un trafic routier trop important : les particules fines et dioxyde d’azote sont de véritables menaces qui pèsent sur la santé des personnes qui vivent ou travaillent dans le département. Il n’est pas surprenant que le département le plus pauvre de France métropolitaine soit également l’un des plus pollués : l’Etat considère la Seine-Saint-Denis comme un territoire de relégation.
Les mesures prises par les mairies sont trop tardives et insuffisantes. Pour SUD éducation 93, ces pics de pollution à répétition rendent manifeste l’urgence climatique : nous devons changer le système économique de production à outrance et non le climat. Il faut combattre le système pollueur.

Les mesures prises par les Services de l’Education Nationale lors de ces épisodes de canicule sont inexistantes : rien n’est mis en place pour assurer la santé et la sécurité des personnels, pas de bouteilles d’eau ni de ventilateurs dans nos écoles et nos établissements scolaires trop souvent vétustes et insalubres.

Pour la santé des personnels, et des élèves, pour la justice sociale et climatique, SUD éducation 93 revendique :

• la gratuité des transports en commun ;

• un programme concerté de réduction énergétique et de la consommation en eau ;

• une véritable prise en compte de la question écologique dans les programmes scolaires. SUD éducation revendique que les programmes permettent d’étudier l’impact du capitalisme et de ses structures sociales, et ne se contentent pas d’injonctions au changement des comportements individuels ;

• la réalisation de bilans énergétiques et plans d’isolation des bâtiments ;

• le renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire ;

• La prise en compte des risques environnementaux par les CHSCT et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés, avant 2021 ;

• la mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses exposés-e au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres…) ;

• un vrai plan de formation professionnelle orienté vers les nouveaux métiers : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc.., dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâtiment, matériaux écologiques, énergies renouvelables.

Parce que l’urgence écologique est un enjeu syndical : fin du monde, fin du mois même combat !

Sud Éducation 93 soutiendra l’ensemble des collègues qui font valoir leur droit de retrait à cause des trop fortes chaleurs, ou du trop fort taux de pollution.