La DSDEN utilise la revalorisation salariale pour faire passer la pilule des PIAL ! Pour les AESH, c’est toujours NON !

Les AESH du 93 se sont mobilisé·es massivement lors de plusieurs journées de grève depuis un an pour dénoncer leurs conditions de travail, l’absence de reconnaissance de leur métier, la précarité qui leur est imposée et la mutualisation des moyens avec la mise en place des PIAL.

 

Une revalorisation salariale insuffisante et opaque

L’administration a informé les organisations syndicales le 10 novembre 2021 des modalités de mise en place de la revalorisation salariale des AESH.
Cette nouvelle grille salariale nationale est très insuffisante et maintient les AESH dans la précarité.

La DSDEN envoie aux AESH des avenants à leur contrat. Le salaire des AESH est revalorisé deux fois :
- un avenant concerne la revalorisation décidée à l’échelle académique : elle s’applique aux mois d’avril à août 2021
- un avenant concerne la revalorisation qui s’applique à l’échelle nationale à partir de septembre 2021.

Cependant, la DSDEN n’est pas en mesure de faire figurer les indices de rémunération sur les avenants : c’est inacceptable !

Les AESH doivent bénéficier de toutes les informations concernant leur rémunération au moment de la signature.

 

Derrière la revalorisation, l’acceptation des PIAL

La modification de leur indice de rémunération n’est pas le seul élément sur lequel l’avenant apporte une modification. La DSDEN en profite pour faire signer aux AESH les affectations dans les PIAL.

Les AESH du 93 ne veulent pas des PIAL ! Elles refusent d’être mutualisé·es et de devoir intervenir dans de nombreuses écoles, collèges et lycées pour pallier le manque de personnels. Au contraire, les AESH veulent pouvoir assurer le suivi de leurs élèves et les aider à progresser.

Le manque de moyen est criant et les élèves perdent les heures d’accompagnement dont ils ont besoin. Avec le PIAL, les AESH n’interviennent pas en fonction des besoins des élèves mais en fonction du nombre de personnels AESH présentes dans le PIAL. Actuellement les élèves ne bénéficient que de 8h d’accompagnement. C’est largement insuffisant !

Dans beaucoup d’établissements et d’écoles, les AESH n’ont eu aucune information sur la taille du PIAL qu’on leur impose. Les personnels l’apprendront en allant signer l’avenant (pour celles et ceux qui sont recruté·es par la DSDEN) ou par courrier (pour celles et ceux qui sont recruté·es par l’établissement mutualisateur). C’est une nouvelle marque de mépris pour les AESH.

 

Des convocations méprisantes et illégales

La DSDEN va plus loin dans le mépris puisqu’elle annonce qu’après un délai de 10 jours de réflexion pour retourner les avenants, les contrats des AESH qui n’ont pas signé seront suspendus. La durée légale pour décider d’accepter ou non un avenant est d’un mois à compter de la réception de l’avenant remis en main propre ou à la réception du courrier avec accusé de réception tel que prévu par l’article 45-4 du décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux agents contractuels de l’État.

Ces avenants mettent au jour le mépris de l’administration pour les AESH en leur imposant du jour au lendemain, sans respecter les délais légaux, une dégradation inacceptable de leurs conditions de travail !

Par ailleurs, SUD éducation 93 dénonce ces convocations qui ont lieu hors temps de service.

Sud éducation 93 soutiendra et défendra les AESH qui veulent bénéficier des 30 jours de réflexion prévus par la loi.
Et pour celles et ceux qui ne souhaitent pas signer l’avenant, contactez SUD éducation afin d’être accompagné-e et défendu-e.

 

Les AESH méritent le respect et la reconnaissance de leur métier par un vrai statut de la Fonction publique. L’école inclusive a besoin des AESH. Au contraire, cette politique salariale risque de conduire les AESH à la démission ou aux licenciements !

 

SUD éducation 93 revendique :

- le respect du délai légal d’un mois avant signature de l’avenant,

- la dissociation des deux avenants : celui qui concerne la revalorisation et celui qui concerne les PIAL,

- l’abandon des PIAL et de la mutualisation des moyens,

- la création d’un véritable statut de la Fonction publique pour les AESH avec un temps plein de 24h d’accompagnement afin de garantir un vrai salaire aux AESH.