Communiqués des personnels des collèges et lycées mobilisés, rentrée 2022

Communiqué de presse n°4 des personnels enseignants mobilisés de la cité scolaire Jean Renoir.

Bondy le 14/09/2022

Pour le maintien des limitations d’effectifs en série technologique
Grève et manifestation au rectorat jeudi 15 septembre

Décidé.es à ne pas lâcher !

Les enseignants de la cité scolaire Jean Renoir de Bondy seront de nouveau massivement en grève jeudi 15 septembre. Ils iront manifester au rectorat de Créteil . Une audience a été demandée.

Ils dénoncent toujours le passage de 24 à 30 des effectifs en STMG imposé par le rectorat
Durant l’été et après la tenue du conseil d’administration de début juillet qui décide de l’organisation de la rentrée, les effectifs ont été portés de 24 à 30 élèves par classe. Il s’agit d’une tentative de passage en force du rectorat qui contourne les instances du lycée alors même que cette hypothèse n’avait pas été évoquée lors d’une audience sur notre dotation au rectorat en mars 2022. C’est une nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants en charge de ces classes mais aussi pour les élèves souvent plus en difficulté dans cette série.

C’est pourquoi les personnels enseignants demandent toujours l’ouverture immédiate d’une division supplémentaire de 1ère STMG permettant le retour à des effectifs de 24 élèves par classe.

Après les grèves de rentrée, fait exceptionnel, le 5 septembre, le 6 septembre, une soirée
d’occupation avec les parents le jeudi 8 septembre, une journée cité scolaire déserte le mardi 13 à l’appel de la FCPE locale, nous avons revoté la grève pour jeudi 15 septembre. Piquet de grève jeudi dès 8h15 devant le l’établissement, puis départ pour une manifestation au rectorat de Créteil . Depuis 10 jours aucune réponse , quel mépris !

Pour nos élèves et nos conditions travail ( établissement classé PLV) nous ne sommes pas prêts à lâcher et à laisser les effectifs qui explosent dans tout le cycle terminal général, toucher en plus les série technologiques.

Les personnels mobilisés avec le soutien de leurs sections syndicales SNES, SUD, SNFOLC.

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Pour un enseignement de qualité, pas de classes surchargées ! Collège Cotton du Blanc-Mesnil en grève

En 2008, il n’y avait jamais plus de 25 élèves par classe en Seine-Saint-Denis. En 2018, le seuil fixé par le rectorat est monté à 26.
Depuis 2020, ce seuil est encore monté à 28,5. Où s’arrêtera-t-il ?


Pour cette rentrée 2022, au collège Cotton on dénombre :
En 6e , il y a 29 élèves dans toutes les classes !
En 3e , il y a déjà 28 élèves dans toutes les classes !


A chaque montée des effectifs par classe, c’est la qualité de l’enseignement qui se dégrade fortement. C’est aussi moins de confort, moins de bien-être et moins d’accompagnement pour tous les élèves. Nous demandons donc l’ouverture de deux classes supplémentaires au collège, une en 6e et une en
3e.

C’est pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui lundi 12 septembre. Pour soutenir notre action, rejoignez-nous devant la DSDEN à Bobigny (8, rue Claude Bernard) cet après-midi à 14h.


Les personnels en grève du Collège Cotton du Blanc-Mesnil

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Communiqué de presse des personnels en grève du Collège Gabriel Péri, Aubervilliers

Aubervilliers, le 6 Septembre 2022

Nous, enseignant.es et CPE du collège Gabriel Péri, avons douloureusement choisi de ne pas faire notre rentrée avec nos élèves, et d’engager une grève reconductible à compter du lundi 5 septembre 2022.

Nous avons en effet appris le jour de la pré-rentrée que le pôle médico-social de l’établissement est une fois de plus laissé à l’abandon : le poste d’assistante sociale n’est toujours pas pourvu, et ce, depuis deux ans, et les heures de présence de l’infirmière, à mi-temps, sont très insuffisantes.

L’absence d’un accompagnement humain et quotidien pour les situations dramatiques est lourde de conséquences : certain.es de nos élèves, tous.tes mineur.es, souffrent de faim, manquent de vêtements, dorment dans des squats, sont menacé.es d’expulsion, sont victimes de violences intrafamiliales. Les élèves et leur famille n’osent plus toujours solliciter le fond social lorsqu’ils ont des difficultés et les entretiens autrefois réalisés par l’assistante sociale manquent cruellement.

Ceci a également un impact délétère sur la santé mentale des personnels, qui se voient surchargé.es de travail, face à des situations et des missions pour lesquelles ils et elles ne sont pas formé.es, et qui les fragilisent.

Nos requêtes, réitérées, sont restées sans réponse auprès de la DSDEN, malgré une demande d’audience en décembre 2021. C’est sur le trottoir que le directeur de cabinet du DASEN nous avait reçu.es en nous incitant à nous « serrer les coudes ».

D’autre part, le nombre d’élèves dans l’établissement nécessiterait que des classes soient ouvertes, afin de permettre aux élèves de travailler dans de bonnes conditions. Les élèves allophones nouvellement arrivé.es en France, non comptabilisé.es dans les effectifs pour le calcul des dotations horaires globales, ne peuvent plus bénéficier des inclusions auxquelles ils devraient normalement avoir le droit, du fait des classes déjà surchargées.

C’est pourquoi nous étions 50% de grévistes dès la rentrée. Nous sommes retourné.es devant la DSDEN afin d’être réçu.es, ce qui nous a à nouveau été refusé. Nos demandes sont restées sans réponse. Sur le trottoir, encore, M.Burille, directeur de cabinet, nous a indiqué que les candidat.es manquaient pour le recrutement d’assistant.e social.e et d’infirmier.ère.

Nous savons que l’hiver à venir, du fait de l’inflation et de la crise énergétique, va s’avérer très difficile pour les familles les plus précaires avec lesquelles nous travaillons.
Alors que les dernières années ont été singulièrement éprouvantes, comment est-il donc possible d’accompagner correctement et dignement nos élèves et leur famille, dans des conditions qui vont se dégrader ?
Nous n’accepterons plus de pallier les défaillances de l’institution, qui aurait par exemple la possibilité de revaloriser en urgence les métiers de l’Éducation Nationale en crise d’attractivité.

Nous avons donc choisi de reconduire la grève mardi (à 50%) et mercredi. Le Parisien, M6 et Brut ont relayé notre action et celle d’autres établissements mobilisés.

Des personnels du collège Gabriel Péri à Aubervilliers, avec les sections SNES, Sud éducation et FO

https://www.brut.media/fr/news/ces-enseignants-manifestent-contre-le-manque-de-personnel-medico-social-784f9308-97f9-430e-9995-a4e85755fd2

 

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Postes non pourvus : des personnels du collège Elsa Triolet en grève

 

 

Cette année encore, nous commençons l'année sans infirmier, ni assistant social, ni coordinatrice REP et avec un manque criant d'AESH, les personnels qui accompagnent les élèves en situation de handicap. Nos élèves ont besoin de l'accompagnement d'un pôle médico-social.

De nombreuses familles souffrent de grande précarité. Dans ce contexte, il n'est pas tolérable que les élèves n'aient pas accès aux aides auxquelles ils ont droit.
L'absence de personnel médico-social implique des carences dans le suivi et le bien-être des élèves tout au long de l'année. Sans eux, des situations déjà compliquées se dégradent, et peuvent parfois devenir dangereuses pour certains élèves.
L'expérience des années précédentes nous a montré que les services sociaux du Département sont trop débordés pour pallier l'absence d'un ou d'une assistante sociale dans notre collège.
Quand nous avions une infirmière à mi-temps sur l'établissement, nous constations que c'était insuffisant pour le bon fonctionnement du collège et nous demandions à ce qu'un poste à temps plein soit affecté au collège. Cette année, même ce demi-poste n'est pas pourvu.


Des élèves en situation de handicap pas accompagnés

Par ailleurs, de nombreux élèves en situation de handicap ne bénéficient pas de l'accompagnement auquel ils ont droit. L'an passé, c'était déjà le cas quand nous avions trois AESH. Cette année, elles ne sont plus que deux et la situation empire. Sur la centaine d’heures notifiées par la MDPH, seules 54 heures sont effectivement accompagnées par des AESH, sans compter les notifications qui arriveront en cours d’année.

La rentrée s'est également déroulée sans Psy-EN ni professeur pour les élèves en classe de NSA (enfants allophones non scolarisés précédemment). Si ces postes sont désormais pourvus, nous trouvons qu'il n'est pas normal de commencer l'année sans que ces postes essentiels soient occupés.

Occupation du collège
Cette situation se reproduit quasiment chaque année. Nous sommes fatigués de constater les mêmes carences à chaque rentrée. Que faut-il faire pour que les droits des élèves et des familles soient respectés ? Nous comptons donc faire grève et occuper le collège jeudi soir pour défendre leurs droits. Notre collège est classé en REP et nous demandons depuis des années le classement en REP+ qui serait plus adapté à la situation de notre collège. Nous avons besoin de plus de moyens humains pour accompagner au mieux nos élèves et que leur scolarité se déroule dans de bonnes conditions. Force est de constater chaque année que même les moyens qui nous sont alloués de droit ne sont pas
pourvus.


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Communiqué de presse n°3 des personnels enseignants de la cité scolaire Jean Renoir.

Bondy le 05/09/2022

Pour le maintien des limitations d’effectifs en série technologique Après la grève du 5 et du 6 septembre, la mobilisation continue !

Les enseignants de la cité scolaire Jean Renoir de Bondy sont de nouveau massivement en grève ce mardi 6 septembre.
Ils dénoncent toujours le passage de 24 à 30 des effectifs en STMG décidé par le rectorat

Durant l’été et après la tenue du conseil d’administration de début juillet qui décide de l’organisation de la rentrée, les effectifs ont été portés de 24 à 30 élèves par classe. Il s’agit d’une tentative de passage en force du rectorat qui contourne les instances du lycée alors même que cette hypothèse n’avait pas été évoquée lors d’une audience sur notre dotation au rectorat en mars 2022. C’est une nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants en charge de ces classes mais aussi pour les élèves souvent plus en difficulté dans cette série.

C’est pourquoi les personnels enseignants demandent toujours l’ouverture immédiate d’une division supplémentaire de 1ère STMG permettant le retour à des effectifs de 24 élèves par classe.

Nous avons participé hier au rassemblement de plusieurs établissements devant la DSDEN 93. Nous sommes toujours en attente d’une réponse à notre demande d’audience au rectorat. Les personnels grévistes réunis en AG ce mardi 6 septembre ont décidé de poursuivre le mouvement par une occupation nocturne du lycée jeudi 8 septembre en y invitant les parents d’élèves. Ils se réuniront jeudi en AG puis mardi, mais ont d’ores et déjà décidé d’un préavis de grève pour le jeudi 15 septembre si il n’y a pas de réponse positive du rectorat. Ils contactent les autres établissements pour leur proposer de les rejoindre.

Les personnels mobilisés avec le soutien de leurs sections syndicales SNES, SUD, SNFOLC.

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Communiqué du 6 septembre 2022 Lycée Feyder – Poursuite de la grève

Suite à la grève du lundi 5 septembre ayant rassemblé la majorité des personnels, les enseignants du lycée Jacques Feyder ont poursuivi leur mouvement ce mardi 6 septembre pour obtenir la réduction des effectifs en première STMG, par exemple par la création d’une classe supplémentaire.

En l’absence de réponse de la part du rectorat, il a été décidé en AG aujourd’hui de continuer cette grève, étendue au mercredi 7 septembre. Ce mouvement s’inscrit dans une mobilisation générale à l’échelle de l’académie de Créteil autour de la question des effectifs par classe ainsi que des postes non pourvus.

Suite à un rassemblement inter-établissements devant la DSDEN où les autorités académiques n’ont pas daigné recevoir les personnels mobilisés, celles-ci se sont fendues d’une annonce dans un article du Parisien. Elles prétendent que tous les établissements qui le souhaitent ont été dotés pour créer une classe supplémentaire (sauf problème de bâti). Nous rappelons à la DSDEN, comme ils le savent par l’intermédiaire d’une motion votée en conseil d’administration, que la communauté éducative du lycée Feyder souhaite effectivement la création d’une telle classe. Nous leur rappelons également qu’il y a une division de Terminale générale en moins par rapport à l’an dernier, il y a donc l’espace nécessaire pour accueillir cette première STMG supplémentaire.

La maigre dizaine d’heures accordée ne saurait suffire à la création de cette classe. Nous poursuivrons donc la grève jusqu’à obtention des moyens demandés : à savoir un total de 32h. Nous précisons que ceci nous permettrait d’accueillir dignement les 18 élèves supplémentaires déjà affectés au lycée Feyder, mais aussi 6 élèves de plus du bassin.

Les enseignants mobilisés du lycée Jacques Feyder - Epinay-sur-Seine (93)

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Communiqué des personnels du lycée Jacques Brel de La Courneuve (93)

Lundi 5 septembre, c’est la rentrée… et le lycée Jacques Brel est en grève.

Les personnels du lycée Jacques Brel de La Courneuve ont appris avec stupéfaction à la fin du mois de juin que les effectifs des classes de première de filière générale et de filière STMG augmenteraient brutalement à la rentrée, passant de 24 élèves par classe à 28 en série STMG, soit une augmentation de 15%.

Pour la filière STMG, cette augmentation des effectifs concerne de nombreux lycées de Seine-Saint-Denis. Cette annonce est intervenue en toute fin d’année alors que les autorités rectorales auraient dû l’anticiper. Outre les difficultés pédagogiques que représente cette augmentation, nous sommes dans  l’impossibilité matérielle de recevoir ces élèves supplémentaires car les classes de cette filière sont calibrées pour 24 élèves dans notre lycée.

Le rectorat de Créteil a pour l'instant invité les établissements à trouver des solutions locales pour gérer ce surplus d'élèves. Mais quelles solutions trouver lorsque les salles sont pleines et qu’on ne peut plus y ajouter de tables ni de chaises ? Quelles solutions trouver pour enseigner à des classes toujours plus chargées avec des horaires disciplinaires toujours plus réduits ? La réussite de nos élèves est menacée.

En l'état, notre mot d'ordre est clair : face à cette dégradation des conditions d’enseignement, pour les personnels comme pour les élèves, nous avons voté la grève en Assemblée Générale le 31 août. Nous demandons à être reçus par le rectorat afin qu’il prenne ses responsabilités et nous propose des solutions adaptées.

Dans son récent entretien au Parisien, le nouveau ministre M. Pap Ndiaye a posé la question « est ce que, oui ou non, on admet ces inégalités scolaires ? Cette situation n’est pas acceptable ». Si M. le ministre croit réellement à ce qu’il dit, alors cette décision d’augmenter les effectifs par classe, dans notre département de Seine Saint Denis où se concentrent les difficultés sociales, va exactement à l’encontre de la lutte contre les inégalités.

Rendez-vous est donné devant le DSDEN (8 rue Claude Bernard, Bobigny) ce lundi 5 septembre à 14 h, avec les autres lycées du 93 en grève (Bondy, Stains, Epinay, Aubervilliers) afin de manifester notre mécontentement.
Soyons nombreux et nombreuses ! Nos élèves méritent un enseignement de qualité.