Bâtiment détérioré, agentes blessées, élèves en danger !
Les personnels et parents du collège Dora Maar de Saint-Denis se mobilisent pour exprimer leur ras-le-bol, leur épuisement et leur soutien aux agentes et AED qui souffrent depuis plusieurs mois de manque de moyens criant, de la dégradation constante du matériel et des sous-effectifs qui empêchent le collège de fonctionner correctement et en toute sécurité.
Mode dégradé : ZÉRO SÉCURITÉ
En pleine pandémie, faute d’effectif suffisant, on demande aux agentes de nettoyer en mode dégradé, à savoir uniquement tableau et poubelles : les salles ne peuvent pas être désinfectées sans les surcharger : qui doit-on sacrifier ? Élèves ou adultes ?
Paroles d’agentes : « Je suis maman, on est en pleine pandémie, je ne peux pas ne pas désinfecter les tables, je sais ce que ça veut dire ! » ; « La dernière fois, j’étais toute seule pour tout le réfectoire » ; « Ça fait des mois qu’on en peut plus. »
Portes cassées : ZÉRO SÉCURITÉ
Les portes donnant sur la cour ont été cassées, toutes les serrures ont été changées – serrures difficiles à ouvrir et fermer – avant d’être à nouveau cassées. Les surveillants ne sont pas en nombre suffisant pour tout surveiller.
Le résultat ?
- 8 alarmes à incendie déclenchées par jour, pas toujours désamorcées à temps. Les classes et leurs enseignants descendent dans la cour systématiquement = des heures d’enseignement perdues.
- Une agente bousculée et blessée par un élève : en arrêt-maladie.
- Des surveillants excédés et surchargés.
- Un collège ouvert à tous les vents.
- Des élèves en danger.
- Des armes introduites (bombe lacrymogène et couteau)
Paroles d’agentes : « De toute ma carrière, c’est la première fois que je vois ça : maintenant les élèves se jettent de la nourriture par-dessus la grille ! »
Allô ? EIFFAGE NE RÉPOND PAS !
Alors qu’autour de nous se construit un village olympique flambant neuf, le collège ne cesse de se détériorer. Des mois qu’une vitre du CDI, dont le trou ne cesse de s’agrandir, doit être changée.
Des mois que nous sommes dans l’incapacité de recouvrir des pénis et croix gammées dessinées sur les murs, près d’un an que les élèves sont exposées à ces dégradations haineuses… Tout ça pour une histoire de peinture qui doit nous être fournie par Eiffage.
DHG au rabais : enseignements EN DANGER !
Alors même que les élèves souffrent des conséquences de la pandémie et des confinements successifs dans leurs apprentissages. Qu’apprend-t-on ? Une DHG qui, une nouvelle fois, ne prend pas en compte le contexte dans lequel nous vivons !
3 classes fermées = 25 autres bien remplies
Moins d’heures = Moins de professeurs
Demi-groupes à sacrifier = élèves en difficulté délaissés
Nous travaillons depuis des années au milieu d’une pandémie, au milieu de travaux bruyants et dangereux, avec trop peu de moyens humains et horaires. Nous n’avons à souffrir davantage de décisions gouvernementales hors-sol. Nous exigeons immédiatement le classement de notre établissement en REP+, l’embauche de trois agent.es, trois AED supplémentaires et le remplacement systématique de tous les professeurs absents, surtout quand les congés parentalité sont prévisibles des mois à l’avance !
Rendez-vous mardi 15 février à 8h20 au Collège Dora Maar, 41 rue Ampère !
Pour soutenir les personnels en grève, voici la caisse de grève : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-pour-les-agentes-et-aed-du-college-dora-maar-en