Nous relayons le communiqué des personnels du lycée Mozart du Blanc-Mesnil, en grève depuis le 28 mars :
Les enseignants du Lycée Mozart sont massivement en grève depuis le lundi 28 mars pour protester contre les agissements et les méthodes du proviseur.
Ces agissements et méthodes se caractérisent par un mépris systématique dans la gestion du personnel. En effet, depuis sa prise de fonction en septembre 2021, le proviseur procède de manière autoritaire et inhumaine avec l’ensemble des personnels du lycée (chantage, censure, intimidation, etc.).
Nous n’avons cessé d’alerter les différentes instances et autorités hiérarchiques (comité CHSCT, inspecteurs, etc.). Pour autant, toutes nos alertes sont restées lettre morte alors que la situation a continué de se dégrader au lycée, comme en témoigne la multiplication des arrêts de travail liée à la souffrance du personnel.
De surcroît, au lieu de s’appuyer sur le savoir-faire et l’expérience de la communauté éducative, le proviseur, en imposant ses méthodes sans concertation, a dégradé les conditions d’enseignement et d’apprentissage, ce qui s’est traduit par une démultiplication des incidents disciplinaires.
C’est lors du dernier Conseil d’Administration du 17 mars que le proviseur a proféré des insultes à l’endroit des représentants enseignants : ‘Votre but ce n’est pas le bon fonctionnement du lycée, votre intérêt n’est pas celui des élèves, pour le dire très franchement, votre but c’est de faire chier votre monde, vous êtes des petits".
Pour toutes ces raisons, les personnels enseignants du lycée Mozart exigent une intervention urgente de la part des services du Rectorat.
Pour autant, nous sommes parfaitement conscients que ce qui est en cause va bien au- delà de la personne de notre chef d’établissement : celui-ci incarne le choix politique de méthodes managériales violentes encouragées par l’Éducation Nationale depuis des années et déjà observées dans de nombreux établissements.
Nous nous déclarons solidaires de toutes les luttes déjà engagées contre ce genre de gestions et de gestionnaires et nous appelons nos collègues de tous les établissements de France à entrer en lutte contre cette politique.