Communiqué des personnels du collège République à Bobigny, en grève depuis lundi 13 décembre

LA VIE SCOLAIRE DIT STOP

Depuis le 9 décembre dernier, un collègue enseignant d’arts plastiques est en arrêt maladie. Cet arrêt fait suite à une altercation avec 4 élèves jeudi dernier vers 12h00 devant sa salle de classe. Contraint de s’enfermer dans sa salle pour se protéger, au moins huit personnels d’éducation ont dû assumer des fonctions d’agent de sécurité. L’après-midi même, ces élèves étaient de retour dans l’établissement. Il n’y a eu aucune consigne particulière. La vie scolaire a assuré le retour en classe de ces élèves dès 13h30 dans des conditions anormales, rendant impossible l’exercice adaptée des fonctions d’AED et de CPE. Ce ne sont pas nos missions. Nous ne sommes ni des vigiles ni des punchingball. Nous sommes des personnels d’éducation ayant des missions éducatives.
Face à cette situation de violence, nous n’avons pas reçu de soutien formel et moral de la part de l’institution. Aucune décision forte et ferme n’a été prise. Par ailleurs, si des sanctions s’appliquent régulièrement à des élèves qui ne respectent pas le règlement intérieur, elles ne correspondent pas toujours proportionnellement au niveau de violence exprimée. Elles interviennent souvent bien trop tard après les actes commis. Cet incident est symptomatique de ce que nous vivons depuis le début de cette année scolaire. Comment instaurer un climat scolaire de qualité sans cette exigence de fermeté circonstanciée ?
Au lendemain de cet incident grave, la majorité des personnels a exercé un droit de retrait ayant pour conséquence la fermeture de l’établissement. Ce droit de retrait a été refusé par la DSDEN justifiant par courrier officiel qu’ « il apparait, à l’issue de cette enquête menée par le chef d’établissement qu’il y a absence de danger grave et imminent. Les élèves mis en cause ne représentent pas un danger grave et imminent pour les personnels par leur seule présence ».

C’est pour cela que nous sommes en grève et que nous demandons à être écouté.es et par conséquent être reçu.es par la DSDEN afin d’exprimer nos revendications suivantes :

- Des sanctions à la hauteur des faits commis par les élèves dans les temps impartis.

- La prime REP+ pour les Assistants d’Education

- Un poste de Conseiller Principal d’Education supplémentaire au sein de cet établissement.

Nous sommes fatigué.es et attristé.es de ne pas pouvoir effectuer notre mission première :
l’accompagnement à la réussite scolaire et éducative de TOUS LES ELEVES. C’est le cœur de notre métier. Notre objectif est l’épanouissement personnel de tous les élèves, ainsi que l’accomplissement de nos diverses tâches d’assistants d’éducation, assistants pédagogiques et Conseillères Principales d’Education.