Comme prévu, pas de prof devant chaque classe ! (Communiqué de SUD éducation 93)

Le compte n’y est décidément pas. Malgré les effets d’annonce, il n’y aura pas eu «un professeur devant chaque classe» comme le promettait le ministre fin août.

Au 1er septembre, la situation est déjà très inquiétante dans le 93. Des dizaines d'établissements déplorent des seuils d’élèves par classe qui explosent et un nombre sidérant de postes qui ne sont ni pourvus ni remplacés, dans toutes les matières et à tous les degrés. La crise du recrutement est là et elle est considérable.

Comment imaginer qu’il manque jusqu’à douze enseignants au lycée Gustave Eiffel de Gagny ? Au lycée Maurice Utrillo de Stains, la situation est tellement chaotique que les personnels seront en grève le 5 septembre prochain comme plusieurs autres établissements du département.

Mais le manque de personnels ne concerne pas seulement les équipes enseignantes. Les postes de C.P.E, d’A.E.D, d’A.E.S.H, d’agent·es non pourvus sont légions. Contre toute possibilité de prévention des risques, contre tout devoir de protection des élèves, trop nombreux sont les établissements qui n’ont ni infirmier·es, ni assistant·e social·e, ni Psy-En. Ubuesque et dangereux.

Dans le cas où les postes sont pourvus, c’est au prix de mutations absurdes décidées par le rectorat qui envoie des collègues contractuel-les à des dizaines de kilomètres de leur lieu de vie. La précarisation des personnels de l’éducation ne semble plus connaître de frein. On pourrait même dire qu’elle s’accélère aux vues des derniers scandales du « job dating » dans l’académie de Versailles ou la création de « formations express » aberrantes de quatre jours à destination des nouveaux personnels.

Devant autant de dysfonctionnements, SUD éducation 93 soutiendra toute mobilisation des personnels réclamant l’embauche immédiate de collègues ainsi que de meilleures conditions de travail.

SUD éducation 93 appelle également à s’appuyer sur toutes les mobilisations qui se préparent contre la précarisation de nos métiers et la casse du service public en général.

Dans un contexte d’inflation et de paupérisation grandissant, les mobilisations à venir seront l’occasion de nous organiser pour préparer un combat d’ensemble avec la date du 29 septembre 2022 et la question de l’augmentation des salaires en ligne de mire.