Communiqué : Dans le 93, le manque d’AESH met en danger la scolarité des élèves

Pour pallier le manque de personnels AESH sur le département, l'administration réduit le nombre d'heures d'accompagnement par élève. On observe à la rentrée 2022 que les heures notifiées par la MDPH dans le cadre des notifications pour des aides individualisées ne sont pas respectées. Ainsi des élèves qui ont droit à 13h ne sont accompagnés que 8h, d'autres ne bénéficient que de quelques heures selon les moyens du Pial. L'administration doit changer sa manière d'attribuer les moyens et elle doit partir des besoins des élèves.

Par ailleurs, à la rentrée, les personnels du collège Fabien de Saint Denis ont appris que les élèves affectés en Segpa et qui bénéficient d'une notification de la MDPH pour une aide humaine ne devaient plus être accompagnés par une AESH dans leur scolarité. L'administration va jusqu'à parler dans ces courriers d'une circulaire dans laquelle il serait indiqué que les aesh n'ont plus à intervenir en segpa, pour finalement reconnaître après une mobilisation que cette fameuse circulaire n'existe pas. La DSDEN choisit de s'en prendre aux élèves les plus fragiles et les plus en difficultés pour pallier ses propres carences. Heureusement, grâce à la mobilisation des personnels du collège, les AESH continueront d'accompagner les élèves affectés en Segpa dans ce collège.

Le ministère fait de l'école incllusive la vitrine de son ministère cependant sur le terrain, la situation est déplorable. L'école inclusive a besoin des AESH pour exister, néanmoins les conditions de travail et les salaires de ces personnels sont intolérables. Il faut d'urgence attribuer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH. 

Enfin, alors que les personnels réclament de véritables formations pour rendre leur enseignement accessible aux élèves en situation de handicap, l'offre de formation académique est toujours très insuffisante.

Le refus d'attribuer de vrais moyens pour accompagner les élèves et pour former les personnels conduit à dégrader les conditions d'étude des élèves, les conditions de travail des personnels dans une école non pas inclusive mais maltraitante. 

SUD éducation 93 appelle les personnels à compter le nombre d'heures d'accompagnement des élèves qui bénéficient de notifications, à en informer leurs représentant·es SUD éducation 93 pour construire de vraies mobilisations pour gagner les moyens d'une école vraiment inclusive ! 

SUD éducation 93 revendique :
  • la titularisation sans condition de concours, d'ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·rice scolaire spécialisé·e ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts ( soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises);
  •  l’accès à la prime REP/REP+ au même titre que les autres personnels ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l'abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue, sur temps de service pour tous les personnels ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  •  un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.