AESH : on continue ! Toutes et tous en grève le 5 avril 2022 !

Assemblée générale des AESH en grève le 5 avril à 9h30

Bourse du travail de Paris – Salle Croizat 3 rue du Château d’eau- Métro République

Manifestation à Paris le 5 avril - Départ 13h -

Devant le secrétariat d’état chargé des personnes handicapées Place Pierre Laroque (angle avenue Duquesne/ avenue de Ségur) Métro Ecole militaire vers le ministère de l’Éducation nationale

Depuis un an, la mobilisation des AESH ne cesse de s’amplifier. Des milliers de collègues se sont mis·es en grève et sont descendu·es dans la rue sur l’ensemble du territoire, s’imposant dans le débat public et dans l’agenda du ministère de l’éducation nationale. Alors que le ministre Blanquer n’avait rien prévu pour les AESH dans le cadre du Grenelle de l’éducation, il a dû concéder la mise en place d’une grille de salaire nationale qui est cependant bien éloignée des attentes salariales des AESH.

Le 5 avril, on continue : pour nos salaires, pour un statut, pour défendre l’école inclusive !

Ces augmentations misérables de salaire sont loin de nous satisfaire. Si le ministère pensait calmer notre colère avec quelques dizaines d’euros c’est un pari raté tant cette revalorisation n’est pas à la hauteur des enjeux : sortir 129 000 AESH de la précarité. Les temps incomplets imposés font que la majorité d’entre-nous vivons sous le seuil de pauvreté ; d’une académie à l’autre le temps de travail ne correspond pas à une même quotité.

Et l’indemnité REP ?

Face aux refus du ministère d’accorder l’indemnité REP/REP+ pour les AESH exerçant en éducation prioritaire, une centaine de collègues, accompagné·es par SUD éducation, ont attaqué leur employeur au tribunal administratif. Les dossiers sont en cours d’instruction. Si une décision victorieuse était prise, elle s’appliquerait à toutes et tous !

Cette question des salaires et du temps de travail est indissociable de celle du statut. Les CDD de trois ans et la CDisation au bout de 6 ans ne représentent pas des avancées comme le claironne le ministère. Pour SUD éducation, il s’agit plutôt d’une précarité structurelle. Nos compétences et notre expérience professionnelle doivent être reconnues !

C’est une question de choix budgétaire : un statut pour les 129 000 AESH ne représenterait qu’une augmentation de 0,27% du budget de l’éducation nationale. Quand on sait que le ministre Blanquer a rendu des millions d’euros depuis le début de son mandat…

Cette reconnaissance professionnelle est indispensable à la réussite de l’école inclusive que SUD éducation défend sans détour. Mais sans moyens elle n’est qu’un slogan : il faut des postes, de l’argent, de la formation ! À l’inverse, pendant ces 5 dernières années, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est devenu un enjeu comptable : le ministère cherche à rentabiliser les moyens existants avec la mise en place des PIAL, outil d’une mutualisation à marche forcée.

SUD éducation revendique : 

  • +400 euros pour les plus bas salaires et la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement pour les AESH ; l’attribution de l’indemnité REP/REP+ ;
  • un statut de la Fonction publique pour les AESH et la création d’un nouveau métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
  • des moyens pour l’école inclusive, l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • des moyens pour une politique de formation initiale et continue ambitieuse ; la création de brigades de remplacement.

SUD éducation, aux côtés de l’intersyndicale, appelle les AESH, et l’ensemble des personnels, à se mettre massivement en grève le mardi 5 avril 2022, pour gagner sur ces revendications. Le rapport de force doit s’amplifier pour faire céder le ministère.

SUD éducation appelle les AESH à se réunir en assemblée générale pour préparer localement cette grève. 

 

Un préavis de grève est déposé et nous avons mis en place une caisse de grève en ligne.

Ce tract a été publié le 08/03/2022 sur le site de Sud Education


Communiqué intersyndicale IdF

Depuis un an, les mobilisations des AESH ont été des succès incontestables, démontrant que la colère s’amplifie. Ces journées d’action, largement relayées dans les médias, rassemblent des cortèges imposants partout en France : la mobilisation ne faiblit pas. Les AESH aspirent à exercer leur métier dans des conditions dignes mais le ministre reste sourd à leurs revendications.

Elles et ils contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Pourtant, le ministère poursuit son attitude méprisante en leur imposant :

- La précarité, un salaire insuffisant et des temps incomplets qui les contraignent au cumul d’emploi

- Les PIAL qui dégradent leurs conditions de travail. C’est une politique du chiffre au détriment de la santé mentale et physique qui aboutit à de nombreuses démissions et la perte de sens de leur métier, notamment par le saupoudrage de l’accompagnement des élèves et par le manque de reconnaissance de l’institution.

La journée de lutte pour les droits des femmes le 8 mars a été l’occasion de rappeler que 92% des AESH sont des femmes. La précarité, qui leur est imposée, contribue aux inégalités salariales dans l’Éducation nationale et à leur dépendance financière. Le sort qui leur est réservé s’inscrit dans une politique inacceptable de précarisation des personnels de la Fonction publique. L’obtention d’un statut pour les AESH serait une victoire pour l’ensemble des personnels du service public d’éducation.

Leurs revendications sont plus que jamais légitimes. L’intersyndicale FSU, CGT, SUD-Solidaires, SNALC et SNCL appelle en Ile-de-France les AESH à une nouvelle journée d’action le mardi 5 avril et à se mobiliser massivement par la grève et la manifestation pour :

- Augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute leur carrière

- Leur garantir la possibilité de travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail

- Abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens

- Créer un véritable statut de la Fonction publique, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH et donner l’accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions

- Recruter les AESH qui manquent pour permettre à tous et toutes les élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement correspondant pleinement à leurs besoins.

C’est pourquoi l’intersyndicale appelle à poursuivre ce mouvement avec l’ensemble des personnels pour obtenir la satisfaction des revendications des AESH. Elle appelle à faire du mardi 5 avril une grande journée nationale de grève et de mobilisation dans les départements et académies.

Les assemblées générales doivent être l’occasion de débattre pour renforcer la mobilisation dans l’action commune la plus large possible et construire, à l’instar des AESH du 94 en grève illimitée contre le PIAL, le rapport de force nécessaire qui permettra de gagner sur les revendications.